Shadowrun: Dragonfall – Director's Cut


Nom Original: Shadowrun: Dragonfall – Director's Cut
Développeur: Harebrained Schemes
Éditeur: Paradox Interactive
Date de sortie: 18 Septembre 2014
Genre: RPG, Science Fiction/Fantasy
Graphisme: 2D/3D, vue de dessus
Gameplay: Combat tour par tour
Langues disponibles: Anglais, écrit
Multijoueur: Non
Mods?: Oui
Temps de Jeu personnel: 37 heures, Campagne terminée
Peut-on avoir son propre personnage?: Oui
Romance: Non

Avis:

Introduction

Shadowrun: Dragonfall est un RPG issu de l'univers de jeu de rôle papier Shadowrun. Je préviens que je n'ai jamais eu l'occasion de tester sa version papier et je ne me prétends pas expert de l'univers. Comme le décrit l'article anglais de Wikipédia:

"Shadowrun est un jeu de rôle fantastique basé sur un univers uchronique dans lequel la cybernétique, la magie et des créatures surnaturelles coexistent. Il combine les genres du cyberpunk, de la fantaisie urbaine, du crime, avec des éléments occasionnels de conspiration, d'horreur et de polar. Depuis ses débuts en 1989, Shadowrun est resté parmi les jeux de rôle les plus populaires. Il a donné naissance à une franchise qui comprend une série de romans, un jeu de cartes à collectionner, deux wargames figurines et de multiple jeux vidéo." (Lien de l'article)

Le principe de la plupart des parties table est d'incarner un "shadowrunner" (un coureur de l'ombre), une sorte d'homme à tout faire qui se trouve en-dehors du système et de la société. Un rôle aussi délicat que dangereux dans une société où les mégacorporations se mènent des guerres dans lesquelles les shadowrunners sont souvent les pions dispensables: vols, espionnage industriel... Mais parfois, aussi, des quêtes plus particulières quand le surnaturel s'en mêle.

En effet, cet univers est connu pour mélanger deux grands genres: la science-fiction et la fantasy. Orcs, elfes, magie et esprits cohabitent avec la technologie dans un monde qui tente de s'organiser de son mieux après tous ces changements majeurs.

Grand amateur que je suis de ces deux genres, ce contexte ne pouvait que m'interpeller.

La campagne du jeu vidéo Dragonfall ne fait pas, en tout cas, exception à la règle, vous plaçant dans la peau d'un shadowrunner en quête d'un nouvel endroit où trouver du travail après que des problèmes soient survenus lors de sa dernière mission.

Et c'est au sein de la cité libre de Berlin, au sein de l’État-Flux, que votre personnage va commencer ses aventures.

Création de Personnage

Le jeu permet de créer son propre personnage et de choisir sa race parmi les suivantes: Humains, Nains, Elfes, Orcs et Trolls. Son apparence peut être relativement personnalisée mais le modèle en lui-même n'est pas très détaillé, laissant ainsi plus d'importance au portrait que vous choisirez. Pour ceux qui connaissent, la création est typique des jeux comme Baldur's Gate ou Pillars of Eternity. Il est très facile, et possible, d'importer une image pour avoir son propre portrait.

Le genre, homme ou femme, est laissé également libre. Quant à la classe, le jeu laisse le choix de choisir une évolution rigide et guidée par un archétype, ou bien de mettre ses points d'expérience (ou dit points de karma en jeu) là où on le désire. Et je trouve que c'est ce qui fait l'une des forces de Dragonfall: cette liberté dans le choix des capacités de notre personnage.

Il est ainsi tout à fait possible d'être à la fois un lanceur de sorts et un spécialiste du corps à corps ou des armes à feu par exemple.

Gameplay et Histoire

Son autre force, c'est les combats. Tour par tour, les combats sont tactiques, des combats où chaque élément compte, du décor aux autres personnages de l'équipe que vous contrôlez.

La campagne en elle-même est extrêmement riche en choix de dialogue. Chaque mission a plusieurs dénouements et chaque obstacle peut être résolu de différentes façons. Il est assez rare qu'un jeu soit aussi bien "structuré" et "organisé" dans le sens qu'en tant que joueur, on n'est jamais perdu. Le level design des niveaux est bien pensé et orchestré. Un joueur amateur d'exploration ne se sentira pas lésé. En prenant le temps, on peut facilement découvrir bien des options, en étant informé subtilement quand on franchit ou non le point de non-retour d'un niveau.

La finale de la campagne, en tout cas, a su m'épater de par les possibilités de dialogue. Du début à la fin, l'immersion et l'ambiance sont au rendez-vous, qu'on connaisse ou non l'univers.

Graphisme

Pour ma part, les graphismes ont toujours été plus ou moins secondaires tant que le jeu parvient à dégager une ambiance. Ceux de Shadowrun remplissent parfaitement cette attente, notamment en ce qui concerne la luminosité et les décors peints avec un grand soin, comme si on était immergé dans une illustration.

Si je devais chipoter, je dirai que ça aurait été bien si les modèles des personnages avaient pu être réalisés dans le même style que les décors.

Options de Jeu

En plus de l'histoire, le jeu est moddable. Ce qui veut dire qu'il est possible de jouer à des campagnes écrites par d'autres joueurs ou d'ajouter du contenu même si je ne me suis pas penché sur la question.

Les amateurs de romantisme seront, cependant, peut-être déçus d'apprendre que Shadowrun est dans la même veine que bien des titres du genre, à savoir dénué de romance. Pour ma part, j'apprécie quand il y a de tout dans mes récits et bien que je regrette légèrement ce point, l'histoire en vaut largement le détour.

Ce qui aurait été parfait, ça aurait été une multijoueur à la Neverwinter Nights 1, avec la possibilité de créer son propre serveur. Voilà qui aurait rallongé considérablement la vie du jeu et incité, à mon sens, plus de joueurs à s'y intéresser.

Conclusion

J'ai voulu faire mon premier article jeu vidéo sur ce titre car c'est l'un de mes RPG favoris. Le point notable qui me reste après avoir joué à ce jeu est le mot "organisé". On sent que chaque pan du jeu a été soigneusement pensé.

En tout cas, c'est un RPG que je recommande chaudement à tout amateur du genre :)

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